Ahlam nous invite à voir le monde à travers ses œuvres où l’on pourrait  très certainement reprendre à son compte cette phrase du grand peintre  français Eugène Leroy : “La peinture ne passe pas comme un discours, ce  n’est pas une théologie, ce n’est pas une explication, ce n’est pas une  science humaine – c’est une poésie!”, tant elle a cette capacité à  approfondir une émotion première, à la sublimer sans pour autant en  perdre la charge émotive originale. Ceci n’est pas seulement lié aux  transformations de la phrase picturale mais issue de la confrontation de  l’acte de peindre avec l’idéal visuel. La représentation esthétique y  est vécue comme un défi de l’image mentale modèle. Ahlam, dans cette  quête, abandonne la démarche plastique énergique au profit d’une  sensibilité féminine pure qui nous attire vers le sublime. Décorée par  l’Académie Française des Arts, des Sciences et des Lettres en 2008,  Ahlam figure dans plusieurs livres d’art tels  "Contemporary Art in the  Middle East" de Paul Sloman ainsi que dans de nombreuses collections  publiques et privées au Maroc et à l’étranger.