On ne s’est jamais tout dit par les mots. Il y avait la vie pour ça.  L’eau d’en bas. Goutte l’encre. Ici on a laissé les masses dans les  nues. Une fois à table le silence est fruit. Quelques sanglots se  perdent; du bleu surtout remonte… et puis le fleuve sait attendre. Un  pas lointain. Un éclat. Deux mains iront à se toucher. A peine plus. On  n’oublie rien. La terrasse est l’écrin. Ahmed El Amine s’en ira vers la  toile. Sa solitude retrouvée est une promenade où chacun est son hôte.  Il est possible même que l’oeil saigne; mais tout ça donnera visage,  avec un ciel levé dedans. Sous les mots l’encre coule. Plus loin on y  chuchote une carte est tombée : chaque instant joue le coeur. Convive à  ce bonheur notre âme s’est vue belle! S’il nous reste un tableau, il  sera part du Rêve.