Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, Hafid se rend à  Varsovie en Pologne où il poursuit, à l’Académie des beaux-arts, des  études poussées en peinture et arts graphiques. De retour au Maroc, il  enseigna aux beaux-arts de Casablanca. On peut le considérer, avec  Belkahia, Melehi et Chabaâ, comme un père fondateur de l’école de  Casablanca qui sera tournée dès l’origine vers l’école de Paris dans une  volonté frontale de rompre avec l’académisme classique. Pas étonnant si  sa démarche picturale se distingue par une abstraction aux tonalités  lyriques. Dans les grands formats, Hafid peint en larges aplats et  exprime un penchant évident pour les couleurs primaires. Il sait aussi  avec une rare finesse intégrer des matières aussi disparates que pièces  de jute, colle, sable… “Sur la fin du XIXème siècle, Hafid eut fait un  raisonnable post-impressionniste et quelques années plus tard un ‘fauve’  dompté”, note à juste titre le critique Alain Flamand.